New York Fashion Week

Best of de la Fashion Week Printemps-Eté 2024 de New York City, repérés et sélectionnés par Elisabeth Prat, Directrice de la Mode chez Peclers Paris. 

Clap de fin sur la semaine de la mode New Yorkaise qui s’est tenue du 7 au 13 septembre dernier. À New York, ce que l’on apprécie le plus en général, c’est le bon équilibre entre le portable et la créativité, que l’on trouve chez Philipp Lim et Rachel Comey.

On remarque également de fortes influences des années 90, notamment chez Prada et Helmut Lang, qui offrent un minimalisme raffiné et sage, présent chez Altuzarra, Proenza Schouler et Sandy Liang. Ils présentent des créations très luxueuses, mais sans emphase, constituant ainsi une alternative au côté trash et sexy de l’ère Y2K.

Nous apprécions également ceux qui se démarquent par leurs visions personnelles de l’intelligence artificielle, comme c’est le cas chez Collina Strada, où l’on invente de nouvelles formes en se basant sur les données de la maison. De plus, les influences de la rue de la République Dominicaine sont visibles chez Luar.

PHILLIP LIM

Phillip Lim est l’un des créateurs américains les plus réalistes, capable de trouver un équilibre entre le quotidien du « sportswear américain » et des touches plus habillées.

PROENZA SCHOULER

Proenza Schouler se distingue par son rejet de la quête incessante de nouveauté saisonnière au profit du raffinement de leur propre signature. Ils ont déclaré : « Après avoir achevé notre collection automne, nous avons immédiatement su que nous souhaitions véritablement préserver son essence. »

RACHEL COMEY

Rachel Comey a collaboré avec Joan Jonas, une pionnière octogénaire du multimédia et de l’art de la performance, pour créer une collection spéciale qui se distingue sans pour autant être tape-à-l’œil.

SANDY LIANG

Sandy Liang, dont l’uniforme de princesse du centre-ville est devenu constant et instantanément reconnaissable, s’inspire régulièrement de l’image du personnage de Cecilia Lisbon dans « The Virgin Suicides ».

ALTUZARRA

Chez Altuzarra, l’inspiration des années 60, évoquant des poupées et « Rosemary’s Baby », rappelle fortement l’esthétique de Miuccia Prada. Leur approche offre une alternative sage aux provocations sexuelles edgy de l’ère Y2K.

LUAR

Luar se situe à la croisée du formel et du provocant. Il a été nommé par le CFDA dans la catégorie « Women Designer of the Year ». Son inspiration provient du quartier modeste de la République dominicaine appelé « El Hoyo » (qui signifie « le trou » en espagnol).

COLLINA STRADA

Pour introduire des images d’anciens looks de Collina Strada dans le générateur d’images Midjourney, ils ont utilisé une série d’invites textuelles de complexité variable pour guider le processus. En affinant les résultats, ils ont pu créer une collection qui incarne la quintessence de Collina Strada : un choc frénétique de formes et de tissus. La créatrice a expliqué que l’IA avait stimulé sa créativité en la poussant à explorer de nouvelles voies. Pour elle, l’utilité de l’IA ne réside pas tant dans la production de looks impeccables et finis, mais dans sa capacité à réinventer de manière inattendue des idées familières, produisant ainsi des résultats qu’elle n’aurait peut-être pas envisagés autrement. Elle compare cette expérience à celle d’un enfant qui n’est pas limité par des idées préconçues sur la façon dont les choses devraient apparaître.

L’IA a également influencé les formes des vêtements, comme une robe à corset qui descendait sur le devant pour imiter la silhouette d’un body. Cependant, il convient de noter que transformer les rendus numériques en vêtements physiques était un défi considérable. Les formes et les textures pouvaient être difficiles à reproduire, et son équipe a dû trouver des tissus assortis tout en déterminant où placer les coutures et comment construire les pièces. Il a fallu quatre semaines pour perfectionner la manche d’une robe. De plus, les images générées par l’IA ne montraient qu’un seul angle, ce qui signifie que si Taymour pouvait générer le devant d’une robe, elle et son équipe devaient encore concevoir le dos de manière autonome pour créer une pièce tridimensionnelle aboutie.

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